Portraits à l’air libre à St Fons

Dans le cadre de ma résidence à la Médiathèque de Saint-Fons, j'ai passé un après midi à dessiner les passants sur une place.

Certains sont des usagers de la Médiathèque, d'autres n'y ont jamais mis les pieds.

Les portraits réalisés cet après-midi intégreront l'exposition qui se tiendra à la Médiathèque du 16 mai au 7 juin, composées d'originaux d'albums, de carnets de voyage, d'esquisses, de kakémonos et d'une cinquantaine de portraits des habitants, enfants, élèves...

Je dessine souvent dans la rue, dans l'espace public, dans mes carnets de croquis, de voyage. Ce qui amène toujours à des discussions, des rencontres avec des passants...

Ce dispositif ici est un peu différent, comme un atelier transposé en extérieur, je suis là derrière ma table, avec tout mon matériel, les portraits réalisés en janvier pendant la Nuit de la Lecture exposés derrière moi, et les choses se mettent en place très facilement, les personnes s'arrêtent, discutent, se recoiffent avant d'être dessinées...

Quand une personne s'assoit devant moi pour que je la dessine, et que je ne la connais pas, nous parlons, je regarde ses traits en détail, ses yeux, c'est assez vite assez intime, parfois intense, intimidant, ce plongeon dans le regard d'une personne que l'on découvre au fil du dessin.

J'ai remarqué que la personne change, je la trouve souvent plus belle après l'avoir longuement dessiné. Ça fait beaucoup réfléchir à l'idée de la beauté. Parfois on va faire le portrait d'une personne que l'on ne trouve pas nécessairement belle au premier abord, mais après ce temps d'échange un peu étrange, toujours, je la trouve belle.

Bon, c'est peu être un peu maladroit cette tentative d'explication de ce qui est avant tout une sensation...