Portraits de mômes déracinés.
Publié le 22 Juin 2017
Ce midi je me suis rendue à un déjeuner organisé dans un jardin, dans le quartier de Couronne, par Agathe, qui soutien de manière indépendante les mineurs isolés étrangers.
Ces jeunes que les administrations appellent Mineurs Isolés Etrangers (MIE), viennent du Tchad, du Soudan, de l'Afghanistan, du Mali, de Sierra Léone, Côte d'Ivoire.
Ils sont partis seul, ou ont perdus un membre de leur famille sur la route, et ont traversé seul plusieurs frontières pour venir chercher une protection dans notre pays.
La loi obligent les département à les protéger et à les prendre en charge par la Protection de l'enfance.
Hélas, 80% d'entre aux sont dans un premier temps rejetés et se retrouvent à la rue.
Ils ont de 14 à 17 ans.
Pour justifier le refus de prise en charge, le DEMIE (dispositif d'évaluation des mineurs isolés étrangers) géré par la Croix Rouge, suite à une évaluation du jeune, produit une lettre dans laquelle est expliqué que le jeune ment, qu'il n'est pas mineur, ou pas isolé, ou qu'il en apporte pas la preuve, ou qu'il parait trop mature, etc...
Suite à ce refus, les jeunes ont la possibilité de saisir le juge des enfants qui peut ordonner une protection jusqu'à la majorité.
Mais cela prend des mois, temps durant lequel ces ados sont à la rue.
C'est là où des associations comme Paris d'Exil, ou des personnes comme Agathe interviennent et cherchent des hébergeurs solidaires, pour sortir ces mômes de la rue et de tous les dangers auxquels ils sont exposés.
Pour palier à cette attente infernale, Paris d'Exil organise des cours de français et d'autres matières, des sorties culturelles, avec Encrages on fait des ateliers de dessins, d'écritures, Agathe collecte des téléphones et des cartes LYCA (crédits) pour pouvoir rester en contact avec eux...
Pour se renseigner et aider :